-Oui mais c'est très drôle à voir. Pas beaucoup de positif hélas, c'est comme d'habitude, si ce n'est que les gens contestent son installation au pouvoir, du coup c'est compliqué pour lui. Je lui ai dis que s'il avait besoin de quoique ce soit qu'il vienne me demander mais je ne suis pas sûre qu'il le fera réellement.

Bien sûr qu’il ne le fera pas, il a sa fierté. C’est déjà énorme qu’il en ait dit autant à Lucas, alors qu’on vous a toujours appris à ne jamais montrer vos problèmes et faiblesses. A un roi d’un autre pays, en plus… Roman est plus ouvert que toi ou Aenor, mais tu ne pensais pas qu’il exposerait sa situation. Ça ne te rassure pas. Évidemment que le peuple conteste son installation. S’il n’arrive pas à gérer ça, il peut mal finir… Tu n’as pas envie de laisser faire ça, et tu réfléchis déjà à un moyen de contacter Roman. Tu ne devrais pas te mêler de ça, mais mais l’issue de ce problème t’apparaît trop clairement pour que tu réussisses à rester sans rien faire. Lucas te sort de tes pensées en te demandant si tu veux autre chose, et tu secoues la tête en souriant légèrement.

« Non, c’est bon. »

Tu continues de manger tranquillement jusqu’à finir ton plat puis ton verre. Puisqu’il n’y a pas de dessert sur la carte, tu as terminé ton repas.

« Et toi, tu veux prendre autre chose ? »

Tu suis Lucas lorsque vous avez terminé et hausses les épaules à sa question. Tu veux être avec lui, profiter du temps que vous avez ensemble, même s’il n’apporte pas que des bonnes nouvelles. Si tu n’as pas d’idée particulière, ce n’est pas le cas de Lucas qui vient t’embrasser avant d’aller à la caisse. Sa réflexion te fait rougir et tu ne sais plus parler. Tu allais protester parce qu’il veut payer (pour la forme, parce qu’en réalité ça ne te dérange absolument pas qu’il paie, toi t’as pas de thunes), mais tout ce que tu peux faire à présent c’est de bafouiller avec le rouge aux joues.

Quand tu te reprends totalement, après qu’il ait réglé l’addition et que vous soyez sorti du restaurant, tu lui dis :

« J’ai l’habitude des choses épicées mais toi t’es d’un genre pas commun. »

Puis tu te redresses un petit peu pour l’embrasser dans le cou et le mordiller un peu, de quoi faire couler une goutte de sang que tu lèches. Il voulait jouer, n’est-ce pas ? Et bien voilà. Tu as bu deux verres, donc même si tu restes hyper gêné de faire ça dans le fond, c’était aussi très tentant et tu n’as pas réfléchi plus loin. Tu lui rends alors son sourire taquin et ajoutes :

« Toujours un délice. »

Ton sourire s’agrandit à la réaction de Lucas. Il sursaute et rougit. Beaucoup. Il est encore plus attirant ainsi. Il l’est toujours. Son « vampire, va » ne t’échappe pas et il t’amuse un peu.

« Sangsue, c’est différent voyons. »

Tu le laisses déposer un baiser sur ta tempe, trouvant ça agréable, puis vous avancez dans la nuit. Tu ne sais pas exactement l’heure qu’il est mais pour qu’il fasse aussi nuit il doit être au moins 23h. Quand Lucas demande si tu travailles demain, tu secoues la tête.

« Non. Comme je t’ai dit on a réduit mon temps de travail. »

Tu dois travailler quoi… 3 jours complets dans la semaine ? Ça laisse beaucoup de temps libre, même si ton emploi du temps est très aléatoire et que tu ne peux donc rien prévoir d’une semaine sur l’autre. Enfin, c’est pas comme si tu étais du genre à planifier les choses de toute façon.

« Pourquoi ? Tu comptes me faire veiller tard ? »

Est-ce que ça te dérange que Lucas te fasse veiller tard ? Tu souris. Bien sûr que non, tu as envie que vous passiez tout votre temps disponible ensemble. Tu rougis légèrement à son bisou dans ton cou, puis tu lui donnes un petit coup de coude pour qu’il arrête de t’embarrasser comme ça. Tu viens de jouer avec lui mais c’est pas une raison pour qu’il le fasse à son tour, non mais.
Lorsque vous rentrez, Lucas te demande comment vous faites. Comment ça ? Tu ne comprends pas avant qu’il précise. Le salon ou ta chambre. Oh. Euh… Ta chambre, évidemment. Ça ne te dérange pas de l’y invit-ah putain merde le bordel ! Tu balances ta veste sur un porte manteau, elle tombe par terre car tu le rates. Il faut que tu ranges un minimum car c’est un enfer là-dedans. Embarrassé, tu lui dis précipitamment :

« Uh ben euh j’allais proposer ma chambre mais hm… Faut que je, tu vois, c’est pfff… Un gros bordel. Je reviens. »

Et tu disparais d’un coup de vent dans ta chambre, claquant la porte avant que Lucas ait le moindre aperçu du chaos qui y règne. Une fois dedans, tu ne sais pas par où commencer. Il y a des livres partout, ton lit est encombré de plusieurs objets. Papiers, bouquins, outils… Tu y retrouves d’ailleurs le scalpel qui t’a entaillé le dos et plusieurs crayons qui ne font qu’augmenter le danger. Ah ouais tu devrais changer tes draps aussi, ça sent pas la rose. Et aérer. Tu ouvres donc les fenêtres en grand le temps de ranger. C’est long, mais tu réussis plus ou moins à arranger ta chambre. La moitié part sous le lit et ça se voit, mais c’est mieux que rien. L’autre va dans un coin, et tu jettes les animaux périmés chez le voisin. Le « rangement » fini, tu refermes les fenêtres et rejoins Lucas.

« Voilà, c’est mieux. Pas fameux mais mieux. »

Attends, il n'a peut-être pas envie de venir dans ta chambre en fait.

« Si tu veux, bien sûr. Je t'ai pas demandé. »

Lucas te répond que ce sera très bien et que oui, il en a bien envie sinon il ne t’en aurait pas parlé. Uh… C’est vrai, tu t’inquiètes pour rien. Il t’attire ensuite sur le canapé en posant ses mains sur ta taille. Tu te laisses faire et glisses à côté de lui pour lui rendre son baiser. Sa question te fait un peu rire.

« Pas en publique, c’est tout. Tu m’embarrasses quand tu fais ça et je tiens pas à ce que tout le monde me voit aussi gêné. »

Sauf que tu es très souvent gêné. Que ce soit quand tu oublies ton portefeuille pour aller faire les courses et t’en rendre compte à la caisse. Que ce soit au boulot, face à certain.es client.es. Que ce soit quand tu fais tomber tout une étagère dans un magasin… La liste est longue et les actes de Lucas en font partie. Tu l’embrasses à nouveau.

« Sinon tu peux toujours m’embrasser où tu veux, mais pas n’importe quand. »

Ben oui, outre l’embarras tu aimes bien ses baisers. On s’y habitue vite et ça manque terriblement quand vous ne vous voyez pas.

Il te trouve très mignon quand tu es gêné et tu peux le comprendre si ça lui fait le même effet qu’à toi lorsque lui l’est. Cependant, un compliment étant un compliment et toi étant toujours mal à l’aise lorsqu’on t’en fait, tu ne contrôles pas le rose qui monte aux joues. Encore moins lorsqu’il ajoute, après un clin d’oeil, qu’il a envie de te montrer comment il s’y prendrait pour montrer aux autres que tu es pris et que s’il le faisait, tu ne dormirais pas facilement. Tu frissonnes au baiser dans ton cou, répondant :

« Qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ça m’empêcherait de dormir ? Je les informe très bien tout seul, tu sais, mais je suis toujours curieux de savoir de quoi tu parles. »

Tu lui fais relever la tête pour l’embrasser, avant de glisser tes baisers sur sa mâchoire puis dans son cou. Là, tu le taquines en déposant délicatement tes dents pointues sur sa peau. Tu ne le mords pas, t’arrêtant avant pour lui dire :

« Personnellement, je sais quoi faire si jamais… Et en plus ça me donne l’occasion de boire ton sang. »

Puis tu hausses les épaules, quand même un peu inquiet en posant ta question.

« Mais il n’y en a pas besoin, n’est-ce pas ? »

Lucas te rassure en disant qu’il n’est intéressé que par toi, et que ça ne le dérangerait pas que tu le mordes. Ça te fait légèrement sourire, content de savoir qu’à l’avenir tu n’auras pas à hésiter pour lui piquer un peu de sang. Tu es aussi amusé de le voir ainsi gêné, chose plutôt rare de son côté. Il est mal à l’aise d’avouer que ça ne le dérangerait pas ou que tu puisses le faire n’importe quand ? Non parce que vraiment, sachant que ça ne l’embête pas que tu boives son sang, tu ne te gêneras pas pour ça. Il ajoute ensuite qu’il comptait faire à peu près la même chose sur toi. Ah ? C’est à ton tour de rougir, car c’est un peu… voyant, et tu ne te vois pas expliquer d’où ça vient au boulot. Tu laisses sa main glisser jusque dans ton dos. C’est agréable, et tu te loges un peu mieux contre lui pour en profiter.

« Hmm… C’est inutile, et je vais y penser plus d’une nuit si tu fais ça. Moi c’est différent, il faut bien que je me nourrisse. »

Tu le taquines, il sait très bien que tu trouves de quoi manger ailleurs. Ce n’est jamais aussi bon, mais ça fait l’affaire. Ton seul souci étant l’irrégularité de tes chasses due à la flemme et à ton incapacité à gérer efficacement tes stocks. Quoiqu’il en soit, ce ne serait pas très bon pour Lucas que tu lui prennes trop souvent du sang, mais puisqu’il a dit que ça ne le dérangeait pas… Tu mordilles sa peau et lèches les gouttes de sang qui y perlent.

« Tu m’as tenté. »

Tu n’en prends pas beaucoup mais sa peau est déjà rougie par ton geste et il y a la trace de tes dents.

Tu souris quand Lucas t’embrasse, encore plus quand il dit que tu l’as tenté. Tant mieux si ton petit tour lui a plus autant. Ça te plaît d’être comme ça avec lui, tu te sens bien et tu ne veux pas que ça se termine. Il fait comme une protection contre la majorité écrasante de pensées négatives qui t’assaille chaque jour. Avec lui tu n’y penses pas trop. Ça te prend parfois mais c’est tellement agréable de sentir sa présence que c’est… moins pire que d’habitude. Vous restez à vous câliner un moment, jusqu’à ce que Lucas te tende la main en signalant que vous devez vous reposer. Tu as une moue déçue car tu n’as pas hâte qu’il parte demain. Cependant, tu as envie de passer la nuit avec lui et de profiter de la matinée.

Tu prends sa main tendue puis vous allez vous préparer et vous mettre au lit. Après l’avoir embrassé lorsqu’il s’installe à côté de toi, tu lui dis :

« C’était une bonne journée, aujourd’hui. Ça change de d’habitude et pour une fois que ça se passe vraiment bien, ça fait plaisir. »

Si tu ne le remercies pas de vive voix, c’est compris dans tes deux phrases. Tu tenais à lui faire comprendre que c’était une bonne idée sans vraiment savoir ce qu’il était adéquat de dire. Ta volonté de profiter avant de t’endormir ne suffit pas à te maintenir éveiller assez longtemps car ta résistance au sommeil reste catastrophique, et tu t’endors rapidement à ses côtés.
Le lendemain, tu te réveilles blottis contre Lucas, et c’est tellement agréable que tu ne bouges pas avant quelques minutes. Ça dure deux secondes, le temps que tu te redresses en panique en mettant une main dans la figure de Lucas au passage.

« On est quel jour ?? Est-ce que je… »

Ah. Attends. Non. Tu ne bosses pas. Tu te rallonges donc en marmonnant que les calendriers sont jamais clairs et que c’est toujours chiant de savoir quel jour on est.

« Excuse, j’me suis trompé. Bien dormi ? »

Mise à part ta main dans sa face, que tu n’as pas percuté.

Tu grimaces lorsqu’il te répond que la manière de la réveiller est à revoir. Effectivement, il y a mieux mais tu n’avais pas prévu de lui coller ta main dans la figure. Il ne taquine qu’à moitié en mordillant ta main, que tu retires rapidement. Il te prend ensuite dans ses bras et tu t’y installes confortablement, tandis qu’il dépose un baiser dans ton cou. Ça te fait un peu rougir, tu es beaucoup trop à l’ouest le matin. Tu hoches la tête à sa question.

« Oui, tu tiens chaud c’est parfait. »

C’est l’été depuis hier mais tu n’as jamais assez chaud. A ce sujet, Lucas se débrouille toujours très bien pour faire monter la température. Dans tous les sens possibles du terme. Tu profites d’être à côté de lui, longtemps, entre ses étreintes et un livre que tu pioches sur ta table de chevet. Tu n’as pas envie de bouger et paradoxalement, tu as trop de mal à rester sans rien faire. Ça fait que ton lit est bien vite encombré d’objets et de livres en l’espace d’un quart d’heure.

« Tu restes jusqu’à quand, au fait ? Tu veux peut-être aller manger quelque chose ? »

14h. Ça vous laisse encore du temps ensemble, mais tu trouves déjà que c’est trop tôt. Il te répond qu’avant d’aller manger, il va se doucher et s’habiller et tu hoches simplement la tête en te disant que ça ne te dérange pas de le voir sans vêtement. Il ajoute cependant que tu peux le rejoindre dans la douche, et tu prends immédiatement la teinte d’une tomate, surpris. Tu allais bafouiller un truc incompréhensible, perdu, quand il remarque ta tête et précise qu’il plaisante. Gêné, tu lui rends son baiser et attends son départ pour aller te préparer. Enfin… Tu attends son départ puis d’avoir fini le chapitre de ton livre sur un sujet de physique mécanique. Ensuite tu vas te doucher et t’habiller, à ton rythme lent qui ne s’améliore même pas quand tu essayes d’accélérer. Ajoutant à ça le reste de ta toilettes, le coiffage etc, tu passes un temps infini dans ta chambre avant de sortir. Comme toujours, en soit.

Tu sors ensuite pour le rejoindre, et vois qu’il est toujours bien habillé, contrairement à toi. Tu n’as pas réfléchi à ta tenue, elle reste simple et confortable. Un jean, un t-shirt, un sweat, avec tes cheveux mal coiffé. Puis tu réalises que ta proposition voulait aussi bien dire aller manger dehors que de rester à l’intérieur.

« Euhm… J’étais pas très clair dans ma question. Tu préfères aller manger dehors ? J’avais pas réfléchi à ça. »

Vous avez encore du temps devant vous de toute façon, c’est juste que tu ne t’es pas préparé à sortir, ton envie étant surtout de profiter de Lucas.